Du jugement porté sur l'intime
Après avoir expliqué qu'au XIXe siècle (siècle de l'excision en France, ou la masturbation, après des siècles de tranquillité est brusquement viciée : rend sourd,
etc.), la pédophilie était parfaitement tolérée, l'auteur enchaîne :
Pour les autres "perversions", elles sont des façon d'agir dues aux conditions concrètes dans lesquelles
tout être humain est amené à vivre sa sexualité.
Le comportement sexuel d'un adulte, comme tout autre comportement, est conditionné par :
En fait, il est plus onéreux pour la société d'aller retrouver sur les pentes du Mont-Blanc des passionnés de la montagne en détresse (et c'est même coûteux en vie de sauveteurs), d'aller repêcher un navigateur qui se faisait des décharges d'adrénaline en voulant franchir les quarantièmes rugissants , que d'avoir affaire à celui qui se donne les mêmes émotions en sortant habillé en femme ?"
Dans Médecins et sexualités, Yves Ferroul nous met face à nos contradictions, quant à nos idées sur une sexualité "normale". Tout le long de son livre, il montre que la normalité a souvent été le jouet de la politique, de la religion, d'une pseudo science, forte surtout de son ignorance.
Ce paragraphe que j'ai reproduit ici, me plaît beaucoup dans le questionnement qu'il porte à notre attention sur notre vision du monde et de l'autre. Pourquoi, en effet, l'expérience de la force ou de l'adresse en public l'emporte-t-elle sur une expérience intime ?
Plus j'observe le monde et moins je crois au spectacle. L'action sur le monde est immédiate, on n'a d'influence, si tant est que l'on en aie, que sur son entourage propre. Dès lors que je pense ainsi, les valeurs sociales de gloriole et de poursuite de vent ne revêtent plus le même charme à mes yeux.
Or, nous sommes encore plein d'idées arrêtées sur la sexualité, ce qu'elle "doit être" pour épanouir et rester "saine" ; quand les spectacles les plus creux et les plus stupides nous séduisent comme un rien. Il y a là de quoi s'interroger...
Le comportement sexuel d'un adulte, comme tout autre comportement, est conditionné par :
- les caractéristiques sociobiologiques qui l'ont conduit à la survie de l'espèce ;
- les expériences individuelles qui déterminent les apprentissages ;
- les relations sociales qui offrent à chacun le cadre où vivre sa sexualité,les scénarios qui rendent possible l'interaction sexuelle.
En fait, il est plus onéreux pour la société d'aller retrouver sur les pentes du Mont-Blanc des passionnés de la montagne en détresse (et c'est même coûteux en vie de sauveteurs), d'aller repêcher un navigateur qui se faisait des décharges d'adrénaline en voulant franchir les quarantièmes rugissants , que d'avoir affaire à celui qui se donne les mêmes émotions en sortant habillé en femme ?"
Dans Médecins et sexualités, Yves Ferroul nous met face à nos contradictions, quant à nos idées sur une sexualité "normale". Tout le long de son livre, il montre que la normalité a souvent été le jouet de la politique, de la religion, d'une pseudo science, forte surtout de son ignorance.
Ce paragraphe que j'ai reproduit ici, me plaît beaucoup dans le questionnement qu'il porte à notre attention sur notre vision du monde et de l'autre. Pourquoi, en effet, l'expérience de la force ou de l'adresse en public l'emporte-t-elle sur une expérience intime ?
Plus j'observe le monde et moins je crois au spectacle. L'action sur le monde est immédiate, on n'a d'influence, si tant est que l'on en aie, que sur son entourage propre. Dès lors que je pense ainsi, les valeurs sociales de gloriole et de poursuite de vent ne revêtent plus le même charme à mes yeux.
Or, nous sommes encore plein d'idées arrêtées sur la sexualité, ce qu'elle "doit être" pour épanouir et rester "saine" ; quand les spectacles les plus creux et les plus stupides nous séduisent comme un rien. Il y a là de quoi s'interroger...
Commenter cet article
C
A