Aristopathie ? (conversation sur FB)
Marc se dit que si l'on ne choisit ni sa famille, ni ses contemporains, ni même son époque (que l'on a parfaitement le droit de vomir, néanmoins)... on peut toutefois choisir sa famille spirituelle, et en cela, la vie vaut le coup d'être vécue...
Il y a 11 heures · Commenter · Je n’aime plusJ’aime
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Beatrice de
Sans nul doute, ce sont les contemporains qui sont le plus dur à supporter... ! Notre société s'est épuisée de personnes futiles, irrespectueuses de la "parole donnée", abruties par les "media", donnant de l'amour comme on donne des miettes de pain à des pigeons, certes on choisit une famille spirituelle, intellectuelle mais quelles relations sociales pouvons-nous construire quand on se sent si lointain du monde qui nous entoure...Si tu as une réponse, je prends...!
Il y a 11 heures
Marc
Tu as toi-même donner la réponse dans ta propre question : se contruire une famille spirituelle et intellectuelle en dehors de la massification sociale... On trouve de belles échapées chez les latins, Schopenhauer, Nietzsche, entre autres... Il faut vivre en aristocrate !
Il y a 11 heures
Beatrice de
C'est ce que je fais Marc, vivre en aristocrate ! Et je vis dans l'univers que tu décris (Marc-Aurèle, Platon, Schopenhauer, Nietzsche bien sûr.... mais aussi Hesse, Goethe...) Entre nous Marc, nous sommes plutôt considérés comme des êtres "a-sociaux", qui ont des "difficultés relationnelles " comme ils disent ! Juste parce que on est un peu plus exigeant envers soi et envers les autres ! Il nous reste l'humour pour cacher les moments de désespérances....Bonne journée Ami
Il y a 11 heures
Hélène
Je suis moins pessimiste que vs moi j'ai choisi mes amis parmi les vivants ,ils valent bien une famille et ce sont des aristocrates a leur maniere
Il y a 10 heures
Marc
Puisque tu parles de Hesse, je te citerai le "Loup des Steppes", cet excellent Harry Haller qui renie le bonheur quotidien des hommes, et qui se retranche progressivement de la société, - à un
petit détail prêt, tout de même : je ne crois pas possible qu'un être humain puisse, comme c' est le cas dans ce roman, sortir un tel être supérieur de son repli, - puisqu'il rencontre une femme
qui sera déterminante dans son voyage initiatique -, afin de le conduire à faire l'apprentissage de la vie. Les seuls à pouvoir conduire un être aussi "étrange" (parce que sur-normal) que H. H. à
prendre le chemin d'une initiation profonde de la vie, ce sont ses maîtres. A nous de les choisir. L'amour humain demeure définitivement un leurre ou un échange de bons procédés. Cette quête
profondément troublante qui conduit tout esprit supérieur à atteindre le parfait équilibre entre le corps et l'âme est une quête profondément solitaire... Et c'en est mieux ainsi !
A nous de trouver le détachement nécessaire pour mettre notre dessein à exécution...
Il y a 9 heures
Marc
Chère Hélène, nos maîtres sont vivants... mais c'est ce bien cela que j'appelle une "famille spirituelle"... puissent-ils ces maîtres même exister physiquement et être à nos côtés... Ce qui est sûr, néanmoins, c'est que nous devons compter nos "amis" sur les doigts d'une main, ou nous nous leurrons sur la nature même des relations que nous entretenons avec les gens... Le sage bannit le nombre... nous savons tous cela !!
Il y a 9 heures
Laurent
Je vous invite tous à lire "Portraits de maîtres" paru aux presses du CNRS l'an dernier... où les profs de philo d'aujourd'hui évoquent ceux qui les ont formés.
Il y a 8 heures
Beatrice de
@Marc
Je me sens moins seule en te lisant, je suis une solitaire et il m'arrive d'en souffrir, sans doute n'ai-je pas atteint ce degré de sagesse qui me détacherait des contingences matérielles, mais
j'y travaille...
@Hélène
On ne s'improvise pas aristocrate, on l'est ! Et pas seulement par son nom mais par les valeurs que l'on porte
Bon après-midi à vous... Afficher davantage
Il y a 7 heures
Cécile
"On ne s'improvise pas aristocrate, on l'est ! Et pas seulement par son nom" ! "Pas seulement" ? Suggérez-vous que la particule soit le moins du monde, de si microscopique façon que ce soit, porteuse de valeurs ?!
Il y a 7 heures ·
Cécile
En fait, Marc, si vous le voulez bien, j'aimerais savoir ce que vous voulez dire exactement par "vivre en aristocrate". Merci d'avance.
Il y a 7 heures ·
Beatrice de
@Cécile
Comme vous pouvez le constater, je possède une particule transmise par mon père, mon grand-père. Cette particule se mérite par l'éducation que l'on reçoit et par les valeurs qui nous ont été
transmises et que nous transmettons. Je souhaitais juste signifier que la particule seule n'était pas un gage de valeurs aristocratiques, telles que je les conçois. La noblesse de l'âme, la
noblesse du coeur, telles sont les valeurs que je défends !
Vivre en aristocrate est un art de vivre, c'est aimer l'Art, la culture, c'est être mécène à quelque niveau que ce soit, c'est vivre un peu à part du brouhaha actuel, c'est se défaire d'une
société de "vin, de pain et de jeux". C'est préférer Deauville ou Venise en hiver que Saint Barth en été, C'est se nourrir de tableaux, de livres, de sculptures, c'est une exigence de vie, une
esthétique de la vie, un refus de toute vulgarité, une irrésistible envie de voyager toujours plus loin en soi...Et de rendre ce que nous avons eu la chance d'apprendre, de comprendre...
Il y a 7 heures
Marc
Vivre conformément à des règles et des valeurs élevées. Un aristocrate est un homme qui concilie liberté et discipline. Il s'est fixé un strict art de vivre et il s'y tient rigoureusement. En ce sens il s'élève et atteint un équilibre certain. Prenons un exemple concret : le vulgaire vit tant qu'il peut ; l'aristocrate tant qu'il veut. Aussi, pouvez-vous analyser le terme sous ma plume par celui de "sagesse"... L'aristocrate est le meilleur, mais pas forcément de naissance... il est le meilleur d'entre nous parce qu'il a eu la volonté d'aller au plus loin de sa perfectibilité d'être humain... il s'est surmonté lui-même (très nietzschéen, vous en conviendrez !!)
Il y a 7 heures
Beatrice de
@Marc
J'adhère !
Il y a 6 heures
Cécile
@Béatrice, je mène quasi la même vie que vous, pourtant...
@marc, très nietzschéen, en effet, ce n'est pas exactement pour me plaire.
Je me rends compte, quoique ce soit encore obscur dans ma tête, vous voudrez bien me pardonner (simple littéraire suis), que ce qui me gêne dans cette posture est la hiérarchie qu'elle
revendique. Je comprends bien que de brasser des idées donne le sentiment que l'on s'occupe de ce qui compte de plus, de ce qui donne du sens à tout le reste. Mais je ne crois pas que cela trouve
sa justification en soi, c'est une auto-justification et je me demande ce qu'elle nourrit, quel est son but.
Dans mon esprit, m'élever ne sert pas à me séparer du reste, mais à l'élever avec moi, car de toute manière la séparation est une illusion. Le sage est bon quand il transmet, tout seul sur sa
montagne, il ne sert que lui-même (à moins de croire en la magie ?). Quel sens a l'élévation d'un seul tout seul ? Que l'on imagine un va-et-vient entre la montagne et le village, il y bien un
moment où il est bon de servir le "vulgaire", de se fondre en lui, de se reconnaître en lui... Que les affinités soient électives, c'est certain, mais quel besoin de les justifier en en faisant
des affinités élitistes ?
Bon, il est inutile de discuter plus avant, je ne vous convaincrais pas et vous ne me convaincrez pas non plus. Je terminerai juste par un proverbe soufi très beau et précieux : ce que tu donnes
est à toi pour toujours, ce que tu gardes est perdu à jamais.... Afficher davantage
Il y a 5 heures ·
Hélène
@ Béatrice
je souscris entièrement à vos derniers propos sur l'aristocratie , on peut parler aussi d'élégance, pour ma part je préfère ce terme moins élitiste
j' ai eu la chance de faire de belles rencontres à qui je dois bcp mais j'ai bcp donné aussi de part mon métier et ma nature altruiste
ne restez pas trop solitaire si je peux me permettre
Il y a 5 heures
Marc
La solitude est l'hygiène de l'âme.
Il y a 3 heures
Guylaine de
Très beaux échanges. La solitude est toujours une bouffée d'air frais, et certainement l'hygiène de l'âme, tant qu'elle ne vire pas à la misanthropie. La préserver, c'est certainement se permettre de respirer un peu. Je ne sais pas très bien comment faire la part des choses. Savoir préserver des moments de solitude, mais se garder de la chérir au point d'en souffrir. A quel point est-ce un choix ?
Il y a 2 heures
Hélène
je suis de l'avis de Cécile et de Guylaine
c'est peut etre l'age qui ns a rendues + nuancées... que Marc avec ses vérités guillotines
mais ns avons tous à apprendre les uns des autres
il y a environ une heure
Cec
tout a été dit ... merci de cette comprehension et de ce partage ... savoir que sur terre d'autre eprouvent ce sentiment est un moment d'oxygene !
il y a environ une heure