38/366 Suspens
Aujourd'hui, on pourrait écrire sur ma tête « Vide ». Je suis dans l'attente, un moment suspendu qui me mets de cerveau dans une léthargie électrique. Ce matin j'ai fait les courses à pieds, quelques kilomètres, dont la moitié avec un caddie plein. Ma tête aussi était pleine de galopades, de récits, de scènettes dont je ne pourrais rien vous raconter, car ça a filé dans l'idée que je n'arrête pas de penser, mais ça ressemble à la pente descendante à vélo, on est bien à vélo, on a bien les pieds sur les pédales, mais on avance sans le moindre effort... S'il n'y avait un fond triste, cela ressemblerait à la sérénité. J'ai sorti les cartons du réduit et je ne sais pas où je vivrai dans un mois.
____
Aujourd'hui, on pourrait écrire sur ma tête.