Fragile
Je me sens si fragile, si à fleur de peau, si humble dans cette errance qui me tue...
J'ai inventé une théorie, hier, pour essayer d'expliquer pourquoi en art, mais je pensais surtout à la peinture, les femmes sont moins reconnues que les hommes. Il y a plusieurs éléments, bien sûr, la culture, les habitudes, les résistances psychologiques, etc. Mais je crois aussi que le travail "des femmes", que l'on me pardonne cette monstrueuse généralité, n'est pas aussi obstinément tourné vers la douleur que celui "des hommes." Je ne sais pas à quel point cela vient de la nature ou de la culture, mais il y a une idée de la virilité trempée, comme on trempe une épée, dans la douleur, le déchiremement et la violence, qui domine et fascine. J'ignore également si elle fascine parce qu'elle est "virile" ou parce qu'elle est morbide, mais enfin, c'est très narcissique finalement.
Je ne trouve pas tellement cette morbidité dans les travaux féminin, ou alors différente et, de toute façon, assez impardonnable... A défaut de paix, il me semble qu'il y a beaucoup plus d'amour dans le travail des femmes, oui des questions, ou de la douleur, oui du désespoir mais sans gloriole, sans autosarisfaction ou à moindre mesure. Finalement, le but est le même, nous forcer à nous interroger, mais la méthode différente.
Dans les clichés que brasse cette société, les hommes s'intéressent aux vraies choses : le foot, la politique et les femmes aux choses légères : les enfants et les potins. J'aimerai que l'on m'explique un jour ce qui distingue la politique des potins dans le quotidien de tout le monde, et je souhaite bon courage au fou qui se lancerait, mais je m'égare. Peut-être que les choses changent, après tout, il paraît que les vraizommes disparaissent...
Mais je me sens fragile aujourd'hui, vulnérable et les nouvelles, la marche du monde vue du coté douleur m'indiffère, elle est si étroite, si obsédée par les petites cases et les colonnes bien droites de chiffres et de chars. On me conjure d'être forte, de les épater tous, de vous en mettre plein les yeux ou la gueule - mais quelle différence ? - de m'armer pour ce monde de violence et de lutter pied à pied pour me faire ma place au soleil.
Meis je ne veux pas. Je ne me souviens pas avoir eu le sentiment de sécurité et ça n'a pas dû être le cas car la vie ne m'a pas donné de brave petit ego bien costaud qui a toujours raison, qui sait tout bien faire comme il faut, qui sait agir pour se faire respecter. Moi je suis fragile et Dieu et moi savons bien à quel point ça EMMERDE et à quel point on voudrait que je fasse pas chier et soit un bon petit soldat bien vaillant. Mais ce qui me rend malheureuse, quand je gueule sur mon père, c'est de cèder à sa violence, à devoir utiliser la mienne simplement pour ne pas crever étouffée, et on me dit que la vie c'est ça ? Moi, je veux bien que la vie ce soit lutter pour pas crever mais au sein de ta famille ? Que l'Autre soit le symbole de la MORT ?
NON !
Je refuse de vivre en pensant que la mort c'est l'Autre et je préfère couler, car je n'en mourrait pas, dans la bisounoursité la plus poisseuse en croyant à l'AMOUR plutôt que passer ma vie à me "battre", putain de termonologie guerrière de merde !
Ah, ça ne fera pas la une des journaux, c'est sûr, mais je m'en tamponne le coquillard. Il me semble que sorti de l'amour, la géopolitique et la macroéconomie ne sont que des hochets pour gosses prétentieux et perdus... Ce n'est pas la première fois que je tiens ce genre de propos, les anciens lecteurs se souviendront du blog précédent, mais mon point de vue a changé, il n'est plus basé sur un a priori religieux, c'est juste que j'ai gagné, en demeurant si fragile et vulnérable et en chiant des ronds de chapeaux seule et auprès de mes contemporains, j'ai gagné, disais-je en cohérence.
Parce que plus que tout, plus que tout les plaisirs, les profits, les rigolades et de bonnes oreilles qui marchent bien, c'est l'AMOUR qui me manque et que je pioche ici et là dans les cœurs généreux et quasi toujours féminins, et c'est l'AMOUR qui vous manque quand vous traversez l'Atlantique à la rame...
Qu'est-ce que vous venez m'emmerder avec les victoires et des performances, des éclats et du plastique, du vent ? Je crois que les gens heureux n'ont rien à dire, et surtout, surtout, aucune leçon à donner... La seule leçon qui soit, c'est l'amour, ici, maintenant, et tout le reste n'est que fumée.
J'ai inventé une théorie, hier, pour essayer d'expliquer pourquoi en art, mais je pensais surtout à la peinture, les femmes sont moins reconnues que les hommes. Il y a plusieurs éléments, bien sûr, la culture, les habitudes, les résistances psychologiques, etc. Mais je crois aussi que le travail "des femmes", que l'on me pardonne cette monstrueuse généralité, n'est pas aussi obstinément tourné vers la douleur que celui "des hommes." Je ne sais pas à quel point cela vient de la nature ou de la culture, mais il y a une idée de la virilité trempée, comme on trempe une épée, dans la douleur, le déchiremement et la violence, qui domine et fascine. J'ignore également si elle fascine parce qu'elle est "virile" ou parce qu'elle est morbide, mais enfin, c'est très narcissique finalement.
Je ne trouve pas tellement cette morbidité dans les travaux féminin, ou alors différente et, de toute façon, assez impardonnable... A défaut de paix, il me semble qu'il y a beaucoup plus d'amour dans le travail des femmes, oui des questions, ou de la douleur, oui du désespoir mais sans gloriole, sans autosarisfaction ou à moindre mesure. Finalement, le but est le même, nous forcer à nous interroger, mais la méthode différente.
Dans les clichés que brasse cette société, les hommes s'intéressent aux vraies choses : le foot, la politique et les femmes aux choses légères : les enfants et les potins. J'aimerai que l'on m'explique un jour ce qui distingue la politique des potins dans le quotidien de tout le monde, et je souhaite bon courage au fou qui se lancerait, mais je m'égare. Peut-être que les choses changent, après tout, il paraît que les vraizommes disparaissent...
Mais je me sens fragile aujourd'hui, vulnérable et les nouvelles, la marche du monde vue du coté douleur m'indiffère, elle est si étroite, si obsédée par les petites cases et les colonnes bien droites de chiffres et de chars. On me conjure d'être forte, de les épater tous, de vous en mettre plein les yeux ou la gueule - mais quelle différence ? - de m'armer pour ce monde de violence et de lutter pied à pied pour me faire ma place au soleil.
Meis je ne veux pas. Je ne me souviens pas avoir eu le sentiment de sécurité et ça n'a pas dû être le cas car la vie ne m'a pas donné de brave petit ego bien costaud qui a toujours raison, qui sait tout bien faire comme il faut, qui sait agir pour se faire respecter. Moi je suis fragile et Dieu et moi savons bien à quel point ça EMMERDE et à quel point on voudrait que je fasse pas chier et soit un bon petit soldat bien vaillant. Mais ce qui me rend malheureuse, quand je gueule sur mon père, c'est de cèder à sa violence, à devoir utiliser la mienne simplement pour ne pas crever étouffée, et on me dit que la vie c'est ça ? Moi, je veux bien que la vie ce soit lutter pour pas crever mais au sein de ta famille ? Que l'Autre soit le symbole de la MORT ?
NON !
Je refuse de vivre en pensant que la mort c'est l'Autre et je préfère couler, car je n'en mourrait pas, dans la bisounoursité la plus poisseuse en croyant à l'AMOUR plutôt que passer ma vie à me "battre", putain de termonologie guerrière de merde !
Ah, ça ne fera pas la une des journaux, c'est sûr, mais je m'en tamponne le coquillard. Il me semble que sorti de l'amour, la géopolitique et la macroéconomie ne sont que des hochets pour gosses prétentieux et perdus... Ce n'est pas la première fois que je tiens ce genre de propos, les anciens lecteurs se souviendront du blog précédent, mais mon point de vue a changé, il n'est plus basé sur un a priori religieux, c'est juste que j'ai gagné, en demeurant si fragile et vulnérable et en chiant des ronds de chapeaux seule et auprès de mes contemporains, j'ai gagné, disais-je en cohérence.
Parce que plus que tout, plus que tout les plaisirs, les profits, les rigolades et de bonnes oreilles qui marchent bien, c'est l'AMOUR qui me manque et que je pioche ici et là dans les cœurs généreux et quasi toujours féminins, et c'est l'AMOUR qui vous manque quand vous traversez l'Atlantique à la rame...
Qu'est-ce que vous venez m'emmerder avec les victoires et des performances, des éclats et du plastique, du vent ? Je crois que les gens heureux n'ont rien à dire, et surtout, surtout, aucune leçon à donner... La seule leçon qui soit, c'est l'amour, ici, maintenant, et tout le reste n'est que fumée.
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