La facture sonne toujours deux fois
La grosse période de vaches maigres tirant sur la fin, je me suis mise à vendre mes DVDs, afin de remettre un peu de beurre dans les lentilles. C'était une bonne idée. Malheureusement, je me suis
laissée aller à reprendre mes sales habitudes, c'est-à-dire acheter des livres, et beaucoup trop par rapport à mon rythme de lecture qui s'est largement ralenti ces dernières années.
Cette sale manie conjointe à mes bobos de dos et à la reprise des séances de psy, mon compte en banque est à découvert, alors que les allocs n'arrivent que le 5 juin. Voilà déjà de quoi être contrariée contre moi-même, au point de me taper pour de vrai sur la tête après avoir songé une fraction de seconde acheter un autre livre (philo, passionnant, surement). Se taper dessus, c'est un droit d'anesse. Bon, "plaie d'argent n'est pas mortelle" comme dit ma mère, la fille d'un banquier anticapitaliste (et non commis voyageur comme tous les Bobby Watson). Restons calme. Recette des ventes de dévédés des derniers jours plus coup de pouce parental (arraché à grand coup de regard de chaton mouillé dans les yeux du combiné téléphonique), ça devrait passer ras les miches.
Mais voilà que la facture GDF déboule, celle qui fait le point sur l'année, celle qui recadre les versements mensuels futurs. Et là, un grand coup s'abat sur moi. Un coup brutal et sec suivi d'un silence anglais, un coup de la dimension budget d'un mois entier de nourriture, psy, lessive, et toutes ces choses qui occupent quand les versements essentiels sont effectués.
Oh, rien de très surprenant à cela, en vérité, car utilisant auparavant surtout l'électricité pour réchauffer au micro-onde des plats tout faits, il a fallu recadrer cette onéreuse (et lamentable) politique alimentaire pendant la période de vache maigre, et acheter de vraies choses à faire vraiment cuire (légumes autres que le persil et le poivre) et donc me servir beaucoup plus souvent du gaz. Voilà que la raison d'hiver vient en plein dans la geu à être payée en fin de printemps, que les pseudos économie d'hier deviennent les dettes d'aujourd'hui. En vérité, je vous le dis : d'économie point il n'y eut, juste un repport de paiement... Vous avez eu chaud ? Eh bien, raquez maintenant !
Je sais bien que j'ai bouffé mes vaches grasses, qui vit au chaud paie sa place et je ne peux donc m'en prendre qu'à moi-même si mes revenus flirtent de nouveau avec le seuil de pauvreté.
J'ai juste les boules, de celles qui font piquer les yeux de honte...
Du coup, réaction enfin intelligente, j'ai mis diligentement en vente l'appareil photo numérique sottement acquis sur de mauvais conseils et qui ne sert plus depuis longtemps, tant il est gros et que je craignais de me le faire voler. Plus qu'à croiser les doigts pour que Joseph me sorte encore, moi la benjamine de mon abyssale bêtise...
Mais...
Tiens ! C'est bizarre...
C'est curieux quand meme parce que sur l'échéancier, les sommes sont revues largement à la baisse, dis donc.
Comment se fait-ce?
Compulsons fébrilement les archives, le dossier, hop, le dernier papyrus, paf.
Ah oui, ce que j'avais payé l'an dernier, ça m'avait fait mal au bip aussi, mais c'est marrant parce que...
Parce que...
Vous ai-je déjà parlé de mon allergie à tout papier avec des chiffres dessus, avec des formulations absconses, des trucs qu'on n'apprend pas à l'école et qui ont en général pour but de signifier l'incessamment abaissement du silo à billes ? Eh bien c'est à cause d'elle que je me suis surtout attachée au petit moins devant la somme pharaoniques qui m'était signifiée, plutôt qu'à l'obscur et contradictoire et - ô combien - étrange : "montant t.t.c. EN VOTRE FAVEUR"... Cette formulation absconse s'il en est, entre étrangement en collision avec le "montant t.t.c. A PRELEVER" de l'an dernier qui avait fait tant mal au bip. Comme c'est curieux, mon Dieu, comme c'est bizarre ! et quelle coïncidence ! Ma fille aussi a un œil blanc et un œil rouge !
Ah ah.
Hu hu.
Oh oh oh.
C'est ballot hein ?
Hé hé hé hé hé hé...
Krmm.
Mais alors, mais alors, mais alors, mais alors : la consommation hivernale ? Mais oui, mais non ! Parce que cet hiver, nous avons investi dans du bourrelet de caoutchouc et avons étanchéifié les 2 fenêtres, 3 portes-fenêtres et la porte donnant sur notre petit cul de basse-fosse grâce à quoi les arbres devant chez nous n'ont pas été les derniers de toute l'immense avenue à perdre leurs feuilles l'automne dernier, brusquement privés de la manne exquise d'un chauffage au gaz d'exterieur... Parce que l'été dernier, le prix de l'huile de roche a rechu et que si les effets sont rapides pour l'essence, ils mettent six mois à se répercuter sur le gaz, c'est-à-dire qu'ils se sont fait sentir précisément au cours de l'hiver sur le prix du gaz de ville. Comme c'est curieux, mon Dieu, comme c'est bizarre !
C'est pas encore demain que Putifar fortune, avec ma connerie...
Un chabichou aux fines herves et au miel pour qui me donne les références intertextuelles de ce billet.
Cette sale manie conjointe à mes bobos de dos et à la reprise des séances de psy, mon compte en banque est à découvert, alors que les allocs n'arrivent que le 5 juin. Voilà déjà de quoi être contrariée contre moi-même, au point de me taper pour de vrai sur la tête après avoir songé une fraction de seconde acheter un autre livre (philo, passionnant, surement). Se taper dessus, c'est un droit d'anesse. Bon, "plaie d'argent n'est pas mortelle" comme dit ma mère, la fille d'un banquier anticapitaliste (et non commis voyageur comme tous les Bobby Watson). Restons calme. Recette des ventes de dévédés des derniers jours plus coup de pouce parental (arraché à grand coup de regard de chaton mouillé dans les yeux du combiné téléphonique), ça devrait passer ras les miches.
Mais voilà que la facture GDF déboule, celle qui fait le point sur l'année, celle qui recadre les versements mensuels futurs. Et là, un grand coup s'abat sur moi. Un coup brutal et sec suivi d'un silence anglais, un coup de la dimension budget d'un mois entier de nourriture, psy, lessive, et toutes ces choses qui occupent quand les versements essentiels sont effectués.
Oh, rien de très surprenant à cela, en vérité, car utilisant auparavant surtout l'électricité pour réchauffer au micro-onde des plats tout faits, il a fallu recadrer cette onéreuse (et lamentable) politique alimentaire pendant la période de vache maigre, et acheter de vraies choses à faire vraiment cuire (légumes autres que le persil et le poivre) et donc me servir beaucoup plus souvent du gaz. Voilà que la raison d'hiver vient en plein dans la geu à être payée en fin de printemps, que les pseudos économie d'hier deviennent les dettes d'aujourd'hui. En vérité, je vous le dis : d'économie point il n'y eut, juste un repport de paiement... Vous avez eu chaud ? Eh bien, raquez maintenant !
Je sais bien que j'ai bouffé mes vaches grasses, qui vit au chaud paie sa place et je ne peux donc m'en prendre qu'à moi-même si mes revenus flirtent de nouveau avec le seuil de pauvreté.
J'ai juste les boules, de celles qui font piquer les yeux de honte...
Du coup, réaction enfin intelligente, j'ai mis diligentement en vente l'appareil photo numérique sottement acquis sur de mauvais conseils et qui ne sert plus depuis longtemps, tant il est gros et que je craignais de me le faire voler. Plus qu'à croiser les doigts pour que Joseph me sorte encore, moi la benjamine de mon abyssale bêtise...
Mais...
Tiens ! C'est bizarre...
C'est curieux quand meme parce que sur l'échéancier, les sommes sont revues largement à la baisse, dis donc.
Comment se fait-ce?
Compulsons fébrilement les archives, le dossier, hop, le dernier papyrus, paf.
Ah oui, ce que j'avais payé l'an dernier, ça m'avait fait mal au bip aussi, mais c'est marrant parce que...
Parce que...
Vous ai-je déjà parlé de mon allergie à tout papier avec des chiffres dessus, avec des formulations absconses, des trucs qu'on n'apprend pas à l'école et qui ont en général pour but de signifier l'incessamment abaissement du silo à billes ? Eh bien c'est à cause d'elle que je me suis surtout attachée au petit moins devant la somme pharaoniques qui m'était signifiée, plutôt qu'à l'obscur et contradictoire et - ô combien - étrange : "montant t.t.c. EN VOTRE FAVEUR"... Cette formulation absconse s'il en est, entre étrangement en collision avec le "montant t.t.c. A PRELEVER" de l'an dernier qui avait fait tant mal au bip. Comme c'est curieux, mon Dieu, comme c'est bizarre ! et quelle coïncidence ! Ma fille aussi a un œil blanc et un œil rouge !
Ah ah.
Hu hu.
Oh oh oh.
C'est ballot hein ?
Hé hé hé hé hé hé...
Krmm.
Mais alors, mais alors, mais alors, mais alors : la consommation hivernale ? Mais oui, mais non ! Parce que cet hiver, nous avons investi dans du bourrelet de caoutchouc et avons étanchéifié les 2 fenêtres, 3 portes-fenêtres et la porte donnant sur notre petit cul de basse-fosse grâce à quoi les arbres devant chez nous n'ont pas été les derniers de toute l'immense avenue à perdre leurs feuilles l'automne dernier, brusquement privés de la manne exquise d'un chauffage au gaz d'exterieur... Parce que l'été dernier, le prix de l'huile de roche a rechu et que si les effets sont rapides pour l'essence, ils mettent six mois à se répercuter sur le gaz, c'est-à-dire qu'ils se sont fait sentir précisément au cours de l'hiver sur le prix du gaz de ville. Comme c'est curieux, mon Dieu, comme c'est bizarre !
C'est pas encore demain que Putifar fortune, avec ma connerie...
Un chabichou aux fines herves et au miel pour qui me donne les références intertextuelles de ce billet.
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