C'est la vie
J'avais un oncle alcoolique ce dont j'ai pu bien profiter étant enfant. L'alcool le rendait agressif, graveleux, braillard. C'est probablement à ce coup de pouce que je dois de l'avoir vu masturber
ma poupée Barbie sous mes yeux de petite fille confiante. Mais ma haine, je l'ai puisée (vous vous en souvenez peut-être, pardon pour la répétition) dans ce verre de vin que vidait immanquablement
mon père avant de frapper ses enfants.
L'alcool s'est mis à symboliser pour moi -comme un suppôt de Satan- un levier du Mal, cette poussée qui fait basculer du coté le plus animal, médiocre, quelque chose de profondément méprisable. Depuis, j'ai pris le large avec cette vision assez religieuse, j'ai abordé de façon plus palpable les contraintes de l'addiction, de la pression sociale, des facteurs favorables à la chute dans la maladie.
Avant de commencer ce texte je me demandais quoi dire, si je suis surtout émue ou si je suis fière ? Oui, je suis fière mais surtout très humblement, et essentiellement reconnaissante. Ce mois-ci, un de mes textes de la Bulle paraît dans le Libérateur, le journal de l'association de lutte pour vivre sans alcool, la Croix Bleue. Dans l'édition du printemps, Projets de Vie, à lire ici.
Ainsi, malgré moi, mes reculs mysanthropiques crispés et mes idées tranchantes, quelqu'un a trouvé que j'avais quelque chose de bon à donner, spécialement à ces gens qui se battent contre une terrible maladie. Merci Françoise Brulin et le comité de lecture. Et merci de m'avoir envoyé le journal !
Je devrais relire ce texte souvent, pour me souvenir vers quoi je vais, même au fond du trou, pour me souvenir de mes priorités. Ce n'est pas de la littérature, c'est la vie.
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Le journal est bon, que l'on soit ou non malade, c'est de la philo du réel, intelligent sans être intellectuel, adulte sans être étroit. Mais aussi, c'est l'Eglise que je connais un peu, celle qui soigne, celle qui est bonne et se consacre aux hommes sans jugement moral. Voilà aussi (pas seulement) pourquoi m'agacent tant les déchainements de haines contre elle. Il y a ceux qui parlent dans la lumière et ceux qui agissent dans l'ombre ; je ne me demande pas qui a le mérite...
L'alcool s'est mis à symboliser pour moi -comme un suppôt de Satan- un levier du Mal, cette poussée qui fait basculer du coté le plus animal, médiocre, quelque chose de profondément méprisable. Depuis, j'ai pris le large avec cette vision assez religieuse, j'ai abordé de façon plus palpable les contraintes de l'addiction, de la pression sociale, des facteurs favorables à la chute dans la maladie.
Avant de commencer ce texte je me demandais quoi dire, si je suis surtout émue ou si je suis fière ? Oui, je suis fière mais surtout très humblement, et essentiellement reconnaissante. Ce mois-ci, un de mes textes de la Bulle paraît dans le Libérateur, le journal de l'association de lutte pour vivre sans alcool, la Croix Bleue. Dans l'édition du printemps, Projets de Vie, à lire ici.
Ainsi, malgré moi, mes reculs mysanthropiques crispés et mes idées tranchantes, quelqu'un a trouvé que j'avais quelque chose de bon à donner, spécialement à ces gens qui se battent contre une terrible maladie. Merci Françoise Brulin et le comité de lecture. Et merci de m'avoir envoyé le journal !
Je devrais relire ce texte souvent, pour me souvenir vers quoi je vais, même au fond du trou, pour me souvenir de mes priorités. Ce n'est pas de la littérature, c'est la vie.
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Le journal est bon, que l'on soit ou non malade, c'est de la philo du réel, intelligent sans être intellectuel, adulte sans être étroit. Mais aussi, c'est l'Eglise que je connais un peu, celle qui soigne, celle qui est bonne et se consacre aux hommes sans jugement moral. Voilà aussi (pas seulement) pourquoi m'agacent tant les déchainements de haines contre elle. Il y a ceux qui parlent dans la lumière et ceux qui agissent dans l'ombre ; je ne me demande pas qui a le mérite...
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