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Tu es trop exigeant

17 Mars 2009, 19:30pm

Publié par Ardalia

Une personne à qui je demandais comment elle expliquait son célibat persistant m'a répondu : "Sans doute que je suis trop exigeant." Malheureusement, cette personne descendait à ce moment à sa station de métro et je ne pus lui dire le fond de ma pensée à propos de ces mots.
Tout d'abord, ces mots sentent fort la conclusion "amicale" des gens qui prétendent te connaître et s'attachent surtout à te casser pour que tu ne bouges pas de leur domination gouroutisante. J'exagère, mais pas tant que cela. Le problème, c'est que dit comme ça "TROP exigeant", on a le sentiment de fauter et l'on est enfoncé dans la culpabilité qui  n'est pas faite pour minimiser les rêves, loin s'en faut...
Le problème ne vient pas des rêves, ou des exigences délirantes, mais de l'estime de soi. La disproportion des rêves est inversement proportionnelle à l'estime, l'amour que l'on a pour soi. Pour bien aimer l'autre, il faut bien s'aimer soi d'abord, sinon, on se goure ou plutôt, la vie nous montre en la personne "qui n'est pas la bonne", ce que nous devons apprendre à aimer en nous.

Il n'y a pas de faute, juste que l'on se connait mal, que l'on ne tire pas les bonnes leçons des "échecs", que l'on écoute trop les bavards qui savent tout.

Je suis fâchée contre cette tendance à faire culpabiliser les gens sur leur symptômes. C'est injuste, imbécile et violent. Il ne faut pas se laisser persuader que l'on est en faute de n'être pas aimé pour soi.
Il n'y a pas de faute d'amour, c'est l'amour qui a fait défaut. Et c'est lui qu'il faut retrouver, car c'est lui qui donnera la clef...
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M
Non pas de compagnon/pagne  à tout prix!31 ans de vie conjugla,14 années d'une relation très "RICHE"A 65 hivers,seule "physiquement",je privilégis les rencontres avec les humanoïdes plus jeunes,en devenir,curieux,étonnants.Enfin en paix avec mon estime de SOIj'en suis à "rien" plutôt que n'importe "qui" Vois les années de combat encore devant toi!Sociétalement, le veuvage est (peut-être) protecteur face au "TROP EXIGENT" des biens pensants qui souhaitent pour leur confort accoupler les "solitaires".Sentir cette pression ambigue,faire une "paire" sans "chasser" sur leur territoir.Parce que quand même, arrivé un certain âge les "bons morceaux"  sont à l'étale,convoités,serrés de près par des partenaires peu enclins à les lacher,même à les "partager"Ce qui me reste d'hormones est  il faut l'avouer, difficile à gérerCOURAGE!!!!!!!!!!!!!!!!!
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B
et donc, toujours à propos du propos (gourmandise sonore !), les formes de l'aveuglement et de la lucidité sont étrangement proches... non ?
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B
(note à l'attention des lecteurs perdus comme je l'ai été : la réponse d'Ardalia à mon comm n°2 ne se comprend pas sans d'abord lire les comm n°3 et 4..ça, c'est de l'hyper-texte ! :D )Il y avait donc beaucoup d'auto-ironie dans le propos métropolitain - tout s'éclaire... merci Uma.L'ambiguïté entre falloir et faillir était pourtant jolie et riche de sens - mais, en effet, passera inaperçue de beaucoup. Tant pis, donc.
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A
<br /> J'ai corrigé pour une meilleure compréhension de tous. :)<br /> <br /> Je ne dirais pas que le propos métropolitain était ironique à fond, cela ressemblait plutôt à du discours intégré : mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa...<br /> <br /> <br />
U
Brendufat: je crois comprendre comment le "je suis trop exigeant" est devenu un "tu es trop exigeant" dans la note d'Ardalia.C'est, de sa part, une supposition que ce "jugement" sur soi même est le reflet de celui que les personnes de son entourage doivent servir à cette personne.Et je pense qu'elle a raison. Je ne crois pas qu'on se dise à soi même qu'on est trop exigeant. On le reprend des autres qui vous le disent. Et on fini par se persuader qu'en effet, si nous sommes seuls, célibataires, c'est peut-être bien parce que nous sommes "trop exigeants", que nous demandons trop de qualités à celui/celle qui aura le privilège de partager notre vie.J'avance une hypothèse: peut-être est-ce la raison du fait qu'un nombre de personne de plus en plus important vit seul, surtout des femmes.Non, pas qu'elles/ils soient réellement trop exigeants, mais tout simplement, ils/elles préfèrent peut-être une solitude tranquille à une vie à deux misérable avec quelqu'un qui ne les comprendra pas.J'ai dans mon entourage un certain nombre de femmes au alentours de la 50aine dans ce cas et je pense qu'aucune d'entre elles n'est à la recherche d'un compagnon. Je m'inclue dans ce nombre.Quant à cette culpabilisation par la société dans son ensemble de ceux/celles qui sont seuls et qui donc le méritent puisqu'ils sont trop exigeants, inutile que j'en dise plus pour faire comprendre ce que j'en pense.UMA
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A
<br /> Uma, merci pour l'explisation :)<br /> Je ne suis pas si sûre que les gens de ton âge qui choisissent d'être seuls le fassent dans la même démarche que toi. Il me semble que tu estimes avoir vécu le grand amour et ne plus croire que<br /> cela se reproduise (et ne supportes pas l'idée de "faire une fin" médiocre). Or, ces gens qui choisissent le célibat sont moins souvent veufs que divorcés, et ils ne veulent plus prendre le risque<br /> de se tromper encore... ils vivent sur des souvenirs négatifs, pas positifs.<br /> Une chose qui m'invite à penser cela est l'augmentation du nombre d'inceste entre les mères célibataires et leur fils (la tendance "habituelle" étant celle du père). Ce n'est pas là le signe d'une<br /> résignation sereine. Bon, ce n'est qu'un exemple, mais il me semble que c'est un symptôme intéressant.<br /> <br /> <br />
S
J'aime bien ce passage : "y a pas de faute, juste que l'on se connait mal, que l'on ne tire pas les bonnes leçons des "échecs".. mais ça s'arrange en vieillissant, souvent ! 
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A
<br /> Oui mais c'est quand on est jeune que les hormones font tellement souffrir ! ;)<br /> <br /> <br />