Petite fille grandit
Chers lecteurs, je grandis vite, ces temps-ci, mon corps se rebelle. Les vertèbres se coincent tandis que chaque séance à l'air d'un bond de sept lieues et que des maux s'éclairent de jours cruels
comme sous un éclairage au néon. Je commence à me connaître, à me comprendre, à déceler les réflexes comportementaux sous la croûte intellectuelle de l'auto-justification.
Ca coupe le souffle, clairement, mais je ne suis pas à genoux, pas encore.
Je palpe plus que je ne sais ce que sont mes valeurs, les vraies, celles qui se dégagent de l'histoire particulière, qui ne sont pas juste au-dessus, mais aussi bien ici. Tout en étant un peu amère, je discerne ce que j'ai besoin de donner, dans la présence comme dans le retrait.
C'est une chose étrange que de règler ses comptes loin des protagonistes, en les revoyant avec, pour un temps, une acuité nouvelle, on a du mal à réaliser qu'ils n'ont pas changé, que c'est le regard porté sur eux qui s'est dénué d'œillères et leurs dimensions nouvelles, leur volume soudain frappent l'esprit qui s'était contenté jusque là d'un regard biaisé, autocomplaisant, protecteur...
Mais qu'il est long, le chemin de la maturité. Comprendre ne suffit pas, tant s'en faut. Depuis que je sais que mon désir de comprendre les gens, de rentrer dans leur tête n'est pas un effet de ma bonté, au contraire, cette manie ne s'est qu'apaisée et ses effets font encore du mal ici et là. Je ne suis pas dégagée de cette idée des attentes que je dois satisfaire, tout en me rebellant contre cette pression en grande part imaginaire. tout en voyant de plus en plus ce que je fais pour ce que c'est, dans le sens névrotique, je ne suis pas encore en mesure de me stopper avant ces actes puérils ; en attendant j'assume comme on assume son fils, même s'il a dérapé, même s'il est en prison, du moins... j'essaie.
A toute ces leçons que j'ai brûlé de donner, qui me taraudent encore si souvent j'essaie d'opposer la seule qui vaille, celle de l'amour. C'est difficile l'amour quand il a tellement manqué, je me souviens avoir écrit dans mon journal, il y a bien longtemps, que les baisers d'un ami me faisaient mal, ceux-ci appuyant sans doute sur ces fines pellicules à vif qui recouvrent les gouffres.
Cependant, il reste des choses dans l'ombre et mes vertèbres se prennent pour un xylophone, mais je suis sourde, vous le savez. Alors il faut demander de l'aide et apprendre à écouter pour de vrai. Voilà, petite fille, on m'a imposé d'entendre, sans me demander mon avis, sans envisager une alternative : aujourd'hui je dois faire je chemin inverse, et accepter, enfin, accepter d'entendre, en adulte.
Ca coupe le souffle, clairement, mais je ne suis pas à genoux, pas encore.
Je palpe plus que je ne sais ce que sont mes valeurs, les vraies, celles qui se dégagent de l'histoire particulière, qui ne sont pas juste au-dessus, mais aussi bien ici. Tout en étant un peu amère, je discerne ce que j'ai besoin de donner, dans la présence comme dans le retrait.
C'est une chose étrange que de règler ses comptes loin des protagonistes, en les revoyant avec, pour un temps, une acuité nouvelle, on a du mal à réaliser qu'ils n'ont pas changé, que c'est le regard porté sur eux qui s'est dénué d'œillères et leurs dimensions nouvelles, leur volume soudain frappent l'esprit qui s'était contenté jusque là d'un regard biaisé, autocomplaisant, protecteur...
Mais qu'il est long, le chemin de la maturité. Comprendre ne suffit pas, tant s'en faut. Depuis que je sais que mon désir de comprendre les gens, de rentrer dans leur tête n'est pas un effet de ma bonté, au contraire, cette manie ne s'est qu'apaisée et ses effets font encore du mal ici et là. Je ne suis pas dégagée de cette idée des attentes que je dois satisfaire, tout en me rebellant contre cette pression en grande part imaginaire. tout en voyant de plus en plus ce que je fais pour ce que c'est, dans le sens névrotique, je ne suis pas encore en mesure de me stopper avant ces actes puérils ; en attendant j'assume comme on assume son fils, même s'il a dérapé, même s'il est en prison, du moins... j'essaie.
A toute ces leçons que j'ai brûlé de donner, qui me taraudent encore si souvent j'essaie d'opposer la seule qui vaille, celle de l'amour. C'est difficile l'amour quand il a tellement manqué, je me souviens avoir écrit dans mon journal, il y a bien longtemps, que les baisers d'un ami me faisaient mal, ceux-ci appuyant sans doute sur ces fines pellicules à vif qui recouvrent les gouffres.
Cependant, il reste des choses dans l'ombre et mes vertèbres se prennent pour un xylophone, mais je suis sourde, vous le savez. Alors il faut demander de l'aide et apprendre à écouter pour de vrai. Voilà, petite fille, on m'a imposé d'entendre, sans me demander mon avis, sans envisager une alternative : aujourd'hui je dois faire je chemin inverse, et accepter, enfin, accepter d'entendre, en adulte.
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