A qui la faute ?
L'épaisse paix d'une bonne conscience. Autrefois, les Juifs – qui n'étaient certes pas sans péché et dont toute la vie était dominée par une Loi sacro-sainte – avaient résolu la question à
leur façon. "Et Aaron, posant les deux mains sur la tête du bouc vivant, confessera sur lui toute les iniquités des enfants d'Israël, et toutes leur fautes, selon tous leur péchés, et il les
mettra sur la tête du bouc, et l'enverra au désert par un homme exprès.Et le bouc portera sur soi toutes les iniquités dans une terre inhabitable ; puis cet homme laissera le bouc par le désert."
(Lévitique, XVI, 21-22) Moïse était vraiment un grand psychologue. [...]
Aujourd'hui, c'est ce même besoin de rejeter sa faute sur autrui qui anime ces journaux que démange, régulièrement, un besoin d'indignation ; et la foule toujours prête à lyncher un "criminel" ; et cet anti-clérical pour qui l'Eglise est à l'origine de tous les maux qui nous accablent ; et ce catholique qui décèle partout un relent de modernisme, quelque manigance de la Franc-Maçonnerie ou encore l'œil de Moscou.
La psychanalyse fait exploser cette fausse conscience,; elle nous ramène à notre devoir précis ; elle nous apprend à charger sur nos épaules les responsabilités qui sont les nôtres."
Ectrait de la preface de C. Jamont dans Les triomphes de la psychanalyse, Pierre Daco, 1977, Marabout, Alleur.
Aujourd'hui, c'est ce même besoin de rejeter sa faute sur autrui qui anime ces journaux que démange, régulièrement, un besoin d'indignation ; et la foule toujours prête à lyncher un "criminel" ; et cet anti-clérical pour qui l'Eglise est à l'origine de tous les maux qui nous accablent ; et ce catholique qui décèle partout un relent de modernisme, quelque manigance de la Franc-Maçonnerie ou encore l'œil de Moscou.
La psychanalyse fait exploser cette fausse conscience,; elle nous ramène à notre devoir précis ; elle nous apprend à charger sur nos épaules les responsabilités qui sont les nôtres."
Ectrait de la preface de C. Jamont dans Les triomphes de la psychanalyse, Pierre Daco, 1977, Marabout, Alleur.
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